Auteur : T. HiHat
Un morceau très sympa à bosser pour un jeune padawan et qui change un peu des classiques habituels du groupe. La partition devrait se suffire à elle-même, mais voici quand même quelques conseils pratiques pour aborder Rape Me si vous débutez sur l’instrument :
- Travaillez les différents plans séparément (chorus – verse – bridge et outro).
- Jouez-les lentement au début en vous aidant si possible d’un métronome, puis accélérez progressivement jusqu’à atteindre le tempo requis de 110 bpm.
- Une fois que les plans sont rentrés, enchainer la structure complète du morceau en rajoutant les breaks lors des changements de section.
- Enfin, mettez-y de l’énergie pour faire honneur à ce cher Dave Grohl !!!
Batteur : Dave Grohl
Batteur de Nirvana puis chanteur-guitariste-compositeur des Foo Fighters, Dave Grohl est un artiste pour le moins complet ! En dehors de ces deux formations, il est également apparu sur de nombreux autres projets : on notera par exemple sa participation excellente sur certains disques de Tenacious D. A la batterie, c’est un cogneur (au bon sens du terme) au jeu ample et à l’énergie communicative.
Son jeu respire l’essentiel mais il ne faut pas s’y tromper : il est nécessaire d’avoir une bonne dose de technique pour faire sonner des choses en apparence simples. Il puise d’ailleurs une partie de son inspiration dans les parties de Neil Peart (batteur de Rush), qu’il considère comme l’une de ses références majeures. C’est ainsi qu’il n’est pas rare de trouver dans ses compositions des mesures composées, des décalages rythmiques, des arrêts bien sentis, etc… Toutes ces idées qu’il distille par petites touches sans jamais rentrer dans la surenchère viennent apporter un vent de fraicheur à un drumming au départ résolument rock et rentre-dedans. Le jeune batteur fou de ses premières années est devenu un réel leader. Un grand monsieur.
Album : In Utero
Sorti en 1993, deux ans après Nervermind que l’on ne présente plus, In Utero est le dernier album de Nirvana. Beaucoup plus subversif que son prédécesseur, l’album marque un retour aux sources par ses compos dépouillées et un son très brut. Une volonté certaine de la part du groupe et en particulier de Cobain de s’affranchir de l’étiquette mainstream qu’on leur avait collée. Le résultat est donc un disque qui prend aux tripes, dégageant une rare folie et que l’on apprécie à sa juste valeur quand on connait la suite de l’histoire. Un disque chargé de sens qui ne laisse pas indifférent : à écouter à fond quand vous êtes un peu vénèr.
Artiste : Nirvana
Je ne vais pas refaire l’histoire, tout le monde la connait… D’aucuns diront que c’est une musique basique, je dirais personnellement que :
- on s’en fout parce que c’est bon
- c’est le support suffisant d’une énergie, d’une expressivité remarquable !
Nirvana, c’est organique et Cobain était un artiste génial. Certainement écorché vif, comme beaucoup de ses compères, mais génial… Nombre de leurs morceaux resteront gravés dans l’histoire du rock et, même si ce style a évolué et progressé qualitativement depuis, je les vois comme des initiateurs, des inspirateurs (à l’image de Led Zep 20 ans avant). L’une des conséquences positives du drame qu’à représenté la mort de Cobain, c’est l’éclosion de Dave Grohl, leur batteur à l’amplitude de jeu titanesque. Avec la formation et l’explosion des Foo Fighters, ce dernier s’est dévoilé comme étant non seulement un excellent rythmicien, mais aussi un artiste complet. Mais une autre section lui est consacrée.
Nirvana est un groupe qui représente beaucoup pour les gens qui, comme moi, étaient ados dans le milieu des années 90 : il a accompagné notre apprentissage de la vie, la découverte de passions comme les désillusions liées aux dérives de la mondialisation grandissante et de notre société de consommation. Comme le disait l’un de mes potes au sujet de Cobain : « Ce type a cristallisé tout le désespoir d’une génération ». D’où sa mort, peut être, face à un fardeau bien lourd à porter pour un seul Homme… En tout cas, c’est l’image qui me convient et que je garderai de lui, RIP Kurt.