Auteur : T. HiHat
J’ai choisi d’étudier ce titre de Pearl Jam pour deux raisons :
- sortir des classiques du groupe, même s’ils sont géniaux !
- ce morceau possède une intro excellente en 6/4 – 4/4 avec une mise en place pas forcément évidente (ce qui m’a d’ailleurs conduit à lui affecter un niveau « intermédiaire »)
Le couplet peut être pensé comme des cycles de 2 x 6/4 (comme sur ma partition) ou des cycles de 3 x 4/4 en première approche : c’est ce qui rend la tournerie originale mais cela ne présente pas de difficulté particulière. Pour le reste, le refrain et la structure étant assez conventionnels, faites-vous plaisir.
Je reviens sur l’intro avec un petit guide pour vous aider à la mettre en place.
Introduction de The Fixer : travail des mesures 2 et 3
Avec l’aide d’un métronome : faites un décompte de 4 temps puis jouez en boucle les deux mesures ci-dessous uniquement avec la main gauche sur la caisse claire. Aidez-vous du pied de charleston pour marquer les temps (vous pouvez aussi compter). Faites attention au positionnement de la dernière croche en l’air du 4/4 qui est cruciale pour obtenir in fine l’effet recherché. A noter que la première noire du 6/4 ne doit être jouée que sur le premier passage. N’hésitez pas à travailler lentement au début jusqu’à bien sentir le placement rythmique avant d’atteindre le tempo du morceau (152 bpm, ce qui est assez rapide).
Une fois à l’aise avec ce placement de CC, il ne reste plus qu’à ajouter la main droite sur le tom basse (en parfaite synchronisation avec la main gauche) et à remplacer la dernière (et fameuse) croche en l’air du 4/4 par une pêche GC/crash.
Introduction de The Fixer : travail des mesures 4 et 5
Pour les deux mesures suivantes, vous pouvez déjà faire tourner le rythme simplifié ci-dessous afin de bien sentir le silence sur le début de la mesure en 6/4. Ensuite, vous pourrez passer au rythme complet de la partition. Les rythmes ne sont pas complexes en eux-mêmes : toute la difficulté réside dans le placement de cette croche en l’air à la fin du 4/4, suivie d’un silence sur le premier temps de la mesure en 6/4.
Voilà, vous devriez maintenant être en capacité d’enchainer les différentes mesures de l’introduction (M1 à M6). Cette séquence se retrouve également après le bridge (M60).
Batteur : Matt Cameron
Batteur de Soundgarden puis Pearl Jam (excusez du peu…), Cameron est un type plutôt discret mais omniprésent : c’est à se demander si ce n’est pas lui qui tire les ficelles de la scène grunge de Seattle depuis 3 décennies 😉 . Non content d’avoir enregistré quelques pépites issus de cette scène, il peut également se targuer d’être un sacré marathonien des live : combien de tournées mondiales a-t-il enchainé avec ces deux formations principales ? Son humilité force le respect et doit inspirer : on peut très bien avoir une carrière exemplaire sans avoir une grande gueule. Un vrai drummer au service de son art !
Album : Backspacer
Sorti en 2009, cet album de Pearl Jam est certes moins adulé que leurs classiques (Versus, Ten…), mais tout aussi génial. Depuis 2006 (avec la sortie d’un album éponyme), le groupe a enchainé plusieurs opus excellents qui sont la marque des grands qui savent évoluer. Backspacer est un disque brillant très bien produit et dans lequel on retrouve toutes les facettes du groupe depuis ses débuts. Plusieurs morceaux font d’ailleurs partie de mes préférés du combo : The Fixer (jouissif), Just Breath (une ballade absolument magique), Amongst the Waves ou encore Unthought Known (avec une belle montée en puissance). A écouter sans modération !
Artiste : Pearl Jam
Groupe de Seattle formé en 1990, Pearl Jam fait partie des porte-étendards du mouvement Grunge, aux côtés de Nirvana et Alice In Chains. Le groupe a bien évolué au cours de sa carrière pour proposer un rock alternatif au sens large du terme. J’ai une affection particulière pour ce groupe, autant pour leurs morceaux que j’adore que pour les messages que délivrent leurs textes et leurs engagements.
Eddie Vedder est sans nul doute l’un de mes chanteurs rock favoris : son timbre inimitable me dresse les poils à chaque fois !
Réduire Pearl Jam à du Grunge sommaire serait une erreur, le groupe disposant de nombreuses facettes. Leurs ballades sont magnifiques et beaucoup de leurs morceaux plus rock sont travaillés, aussi bien en termes de structure, de rythmique que d’arrangements mélodiques. Il n’est pas rare qu’ils utilisent des mesures composées notamment. Leur batteur Matt Cameron se montre alors toujours véritablement efficace en faisant le job avec brio.