Auteur : T. HiHat
Un morceau de The Intersphere que j’ai eu l’occasion de reprendre avec mon groupe de prog, Psychanoïa. Ils sont classés en rock/métal alternatif et sur ce titre le côté métal est franchement mis en avant, à gros renfort de riffs de guitares et de rythmes saccadés (sans parler de la surproduction en mode « rouleau compresseur »). Si le refrain est plutôt convenu, mentions spéciales au couplet avec sa ligne de basse vrombissante ainsi qu’à la dernière partie du morceau qui explose tout !
L’intro & les couplets
Un pattern en double-croches à jouer en frisé sur le charleston (dans le style funk, lol). Attention à bien respecter le placement des grosses caisses sur les deux croches du 1er temps et la quatrième double-croche du 4ème temps. Les ouvertures de charleston ont aussi leur importance : elles diffèrent un peu entre les deux premiers couplets et le 3ème (à partir de la mesure M45).
Le riff principal & le refrain
Rien de spécial, si ce n’est qu’il faut marteler la crash sur les temps : n’en faites pas trop sur ces passages, le morceau est déjà bien rempli !
Le petit plaisir du batteur
Pendant le pont, on peut entendre quelques mesures de double grosse caisse bien pensées qui font leur petit effet (M77 à M80). On peut exécuter ce passage de plusieurs façons, mais voici une proposition de « doigté » pour aider :
Batteur : Moritz Müller
Ce jeune allemand est en totale maitrise de son drumming et assure des parties rythmiques intenses et très propres au sein de The Intersphere. S’il sait faire le job quand c’est nécessaire, en jouant des patterns parfaitement adaptés à ce que nécessite le morceau, il fait également preuve d’inventivité sur certains grooves ou autres breaks qui s’avèrent vraiment bien trouvés ! Une écoute attentive de son jeu montre effectivement qu’en dehors d’une assise exemplaire, le gars a plus d’un tour dans son sac et possède une très jolie technique intelligemment exploitée. Il est du coup très plaisant à écouter, car on est souvent surpris par ce petit plus qui arrive toujours à point nommé.
Album : Hold On, Liberty !
Sorti en 2012, ce 3ème album de The Intersphere est très qualitatif : composition, exécution, production… tout y est ! Des riffs efficaces, des structures imparables et des refrains souvent mémorables caractérisent cet opus dans lequel les musiciens ont appliqué à la lettre le guide de la chanson parfaite ! Le seul reproche que l’on puisse faire, c’est justement le fait que la machine soit un peu trop bien huilée : l’ensemble est un peu répétitif, faute à un manque de variation dans les ambiances et la dynamique. Avec un peu plus de personnalité et d’émotions, cet album aurait pu être bien plus qu’un sans faute.
On notera que la batterie et la basse y sont particulièrement mises en avant, aussi bien dans la liberté de jeu que dans le son, ce qui n’est pas toujours évident dans un style de musique déjà bien chargé.
Artiste : The Intersphere
Groupe allemand de rock/métal alternatif formé en 2006 ayant déjà 5 albums au compteur. Naviguant entre le côté punchy d’un Thirty Seconds To Mars et les envolées mélodiques d’un Muse, The Intersphere n’hésite pas à voguer vers différents rivages (en témoigne le côté rock progressif par moments). On ne peut le nier, les musiciens de ce combo maitrisent les codes de leurs prédécesseurs et savent proposer des titres bien calibrés à l’efficacité redoutable. Un « jeune » groupe prometteur et, me concernant, une belle découverte ! To be continued…