Killing in the name

Standard du groupe RATM, Killing in the name est un morceau jubilatoire connu de tous qui a marqué le début des années 90. Le morceau par excellence pour sauter comme des débiles dans tous les sens et s’époumoner jusqu’à extinction des feux en fin de soirée. C’est presque indécent d’efficacité !

Repris par à peu près tous les groupes de rock amateurs de la planète, ce morceau certes accessible ne sonne que si on y met vraiment les tripes. En dehors de cette interprétation musclée qu’il faudra adopter sans faiblir, plusieurs points sont à remarquer si on veut lui faire honneur.

Plusieurs interprétations rythmiques au sein du morceau

Certains patterns sont joués en binaire (le riff principal des mesures M6 à M10 par exemple, ou encore le couplet à partir de la mesure M19), d’autres en ternaire (le break du début écrit en triolets à la mesure M11), et enfin on trouve également pas mal de plans binaires/ternaires, autrement appelés « cul entre deux chaises », ou l’on jouera un rythme binaire en ajoutant un côté sautillant dans le placement des GC et CC (le fameux shuffle à la Red Hot Chili Peppers, par exemple dans le refrain à partir de la mesure M48).
Autant dire que tout le sel du morceau réside dans cette variation permanente du groove.

Des changements de tempo brutaux

Aux variations précédentes s’ajoutent des changements de tempo qu’il faudra bien sentir : à chaque début de couplet, on retombe aux alentours des 80 bpm (après l’intro à la mesure M15 ou encore après le premier refrain à la mesure M36).

Un pont en total free-style

Les 8 mesures de vide dans la partition (M64) constituent un espèce de faux finish qu’il faut interpréter à sa façon en s’éclatant sur les cymbales, la grosse caisse et la caisse claire. Une bonne méthode pour s’y retrouver en groupe sans que cela parte dans tous les sens consiste à maintenir le temps à la GC en jouant par-dessus des figures en sextolets sur les autres éléments. La 8ème et dernière mesure du pont peut être marquée par 4 grosses pêches GC/cymbales sur les temps pour aider au redémarrage.

Brad Wilk

Batteur : Brad Wilk

Batteur ayant officié principalement dans RATM et Audioslave, il fait partie de ces types discrets mais néanmoins talentueux qui ont accompagné de grandes stars du rock (ici, Chris Cornell et Zack de la Rocha pour les citer). Brad est le genre de batteur qui sait servir un morceau en jouant des parties simples, mais pas simplistes pour autant : il excelle dans l’interprétation des tempos lents ou medium et sait apporter des éléments de jeu funk dans ses grooves rock quand c’est nécessaire (notamment dans RATM où il y a beaucoup de grosses caisses syncopées et autres caisses claires jouées en ghost notes).

Rage Against The Machine (Album)

Album : Rage Against The Machine

Sorti en 1992, le premier album de RATM est un véritable rouleau compresseur, une pure claque dans la tronche de l’auditeur. En puisant dans le hip-hop et la funk, en plaçant la dynamique et le rythme devant la mélodie, en portant des textes engagés, RATM s’est distingué et a apporté un vent de fraicheur à un paysage métal alors dominé par les ténors du Heavy et du Trash. Ayant eu la chance de connaitre la sortie du disque, je peux vous assurer que c’était une petite révolution à l’époque !
L’album n’a absolument pas vieilli et la plupart des morceaux restent incontournables : sortez les guitares en carton et éclatez-vous sur Bombtrack, Killing in the name, Bullet in the head, Know your enemy ou encore Freedom !!!

Rage Against The Machine

Artiste : Rage Against The Machine

Formé au début des années 90, RATM est un groupe californien de fusion rap-funk-métal (je sais, cela ne veut rien dire) qui se caractérise par une énergie plus que débordante. Connu pour ses engagements politiques, le groupe est musicalement reconnaissable au chant rythmé et écorché de Zack de la Rocha, aux effets de guitare originaux et exubérants de Tom Morello et à sa section basse-batterie alliant puissance et groove. Dommage qu’il n’y ait eu que quelques albums avant extinction des feux, car les mecs n’étaient pas là pour cueillir des champignons. Je n’ai jamais eu la chance de les voir en live, mais il parait que c’était complètement fou. Apparemment, une tournée de reformation est prévue pour 2021, à voir si l’énergie et les convictions seront toujours au rendez-vous…

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